Mise en contexte
Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) incarnent la domination américaine dans l’économie numérique mondiale. Leur valeur boursière cumulée dépasse même le PIB annuel de l’Allemagne. À eux seuls, ils concentrent l’essentiel de la puissance technologique actuelle.

Aujourd’hui, 9 des 10 sites les plus visités au monde appartiennent à des entreprises américaines, et pourtant près de 80 % de leurs utilisateurs se trouvent hors d’Amérique du Nord.
Les États-Unis monopolisent 83 % de la capitalisation boursière du secteur numérique, contre seulement 2 % pour l’Europe.
Cette suprématie s’étend à tous les segments stratégiques : moteurs de recherche, plateformes sociales, commerce en ligne, systèmes d’exploitation… En 2013 déjà, Apple (iOS), Google (Android) et Microsoft (Windows Phone) contrôlaient 97 % du marché mondial des OS mobiles.
Trump relance la guerre commerciale… numérique

Face aux droits de douane de 20 % imposés par les États-Unis sur les produits européens, l’Union européenne prépare sa riposte. L’une des options sur la table ? Taxer les services numériques américains, ciblant directement les GAFAM.
Sophie Primas, porte-parole du gouvernement français, a clairement affirmé que l’Europe n’hésitera pas à s’en prendre aux géants de la tech.
De son côté, Emmanuel Macron appelle à une stratégie de réponse globale, envisageant des contre-mesures tarifaires et une offensive réglementaire contre les acteurs américains.
Quels impacts pour l’Europe ?
1. Hausse des prix pour les consommateurs
Taxer les GAFAM pourrait se traduire par une hausse des prix pour les utilisateurs européens.
Des géants comme Apple, Meta, Amazon ou Microsoft pourraient décider de répercuter les coûts supplémentaires sur leurs clients : abonnements plus chers, frais additionnels, ou services restreints.
À titre d’exemple, 79 % des entreprises européennes utilisent Microsoft 365. Une augmentation de tarifs sur ce type de service aurait un impact direct sur une grande partie du tissu économique européen, en particulier les PME déjà dépendantes de ces outils numériques.
2. Un coup d’accélérateur à la souveraineté numérique
Cette tension pourrait pousser l’UE à investir massivement dans des alternatives européennes : infrastructures cloud, moteurs de recherche, marketplaces…
Objectif : réduire la dépendance technologique aux États-Unis.
3. Risque d’escalade commerciale
Cette riposte européenne pourrait attiser les tensions économiques.
Si les États-Unis contre-attaquent, toute l’économie transatlantique pourrait en pâtir, au-delà du numérique : automobile, luxe, agroalimentaire…
4. Un choc pour les entreprises européennes
Les entreprises européennes qui utilisent les services des GAFAM (cloud, pub, e-commerce) pourraient subir de plein fouet les hausses de tarifs ou d’éventuelles restrictions.
Mais cela peut aussi être l’occasion d’encourager les alternatives locales, avec un soutien politique accru.
Trump vs régulation européenne : un vieux clash
L’administration Trump a longtemps critiqué les règles européennes comme le Digital Services Act (DSA), y voyant une attaque déguisée contre les firmes américaines.
Elle défend une vision du numérique plus libre, opposée au modèle régulé prôné par Bruxelles.
En résumé
La politique de Donald Trump, entre protectionnisme agressif et critique des régulations européennes, fragilise un peu plus les relations transatlantiques.
Mais pour l’Europe, c’est peut-être le déclencheur nécessaire pour repenser son autonomie numérique.
Ce bras de fer, c’est plus qu’une guerre commerciale : c’est une bataille pour la souveraineté numérique.
Pensez-vous que l’UE réussira à réduire sa dépendance aux GAFAM grâce à cette crise, ou les entreprises européennes seront-elles trop vulnérables face à ces géants ?
Malgré cette guerre commerciale, Externaliz-IT vous proposera toujours un prix juste et transparent, avec des services et produits en adéquation avec vos besoins.